La première journée
de la 44ème session des formations Internationales sur le PBF tenue
à Douala organisée par SINA Health a vu la participation de 45 cadres ressortissant des secteurs de la
santé et de l’éducation de la République Centrafricaine et de ceux du Ministère
de la santé publique du Cameroun. Trois facilitateurs et un facilitateur
principal Mr Robert Soeters, ont animé la journée.
La session ouverte
à 8h30 par Dr TAPTUE Jean Claude, a démarré avec une introduction de l’atelier
qui s’est appesantie sur l’intérêt de l’approche du Financement Basé sur les
Résultats (FBR). Il a rappelé que le FBR dans un contexte mondial de rareté des
ressources, vise à améliorer la qualité
des services dans le domaine de la santé après l’essoufflement de l’approche Input consacrée par la
politique des soins de santé primaire (SSP) et l’initiative de Bamako.
Au cours d’un tour
de table des participants qui a suivi les mots introductifs de Dr TAPTUE, les
participants ont été invités à se présenter en précisant leurs attentes à cette
session de formation. Ce tour de table a permis à Monsieur Robert SOETERS, de
faire une présentation du résumé des attentes tout en rassurant les
participants de la volonté des facilitateurs à épuiser l’ensemble des modules
inscrits au programme même si celui-ci parait assez lourd.
Vue d'ensemble de la salle et des participants |
Les participants
ont ensuite été invités à mettre en place par le biais de choix
démocratiquement exprimés, la chefferie devant veiller à la discipline et au
bon déroulement de la session. A l’issue des consultations précédées par une
phase de présentation des candidats, les membres de la chefferie ont été
désignés . Le bureau de la
chefferie constituée, les participants ont eu droit à une partie de réflexion à
partir de deux diapositives : l’une relative aux conditions d’un meilleur
transfert de connaissances et l’autre, présentant les caractéristiques d’un
agent dans deux situations opposées de changement (attitude de confort et
attitude de changement). La morale derrière ces deux diapositives est qu’en
formation d’adultes, il est important d’avoir une attitude de changement
privilégiant la recherche, la participation plutôt qu’une attitude passive
privilégiant le confort.
La partie de réflexion
a fait place à la présentation des objectifs de la formation comportant les
trois niveaux de connaissances à savoir :
-
L’accumulation des connaissances,
autrement dit, le Savoir ;
-
L’application des aptitudes ou
autrement, le Savoir-faire ;
-
Le changement d’attitudes ou
encore le Savoir être
Le dernier niveau
des connaissances, le changement d’attitudes est de loin le plus difficile à
mettre en œuvre car dépend de plusieurs facteurs car il s’agit de changer la
mentalité.
Le premier travail
de groupe de la session est intervenu autour du thème « Rôle de la
santé ». Un travail réalisé au sein de six groupes qui a conduit après
discussion à une restitution en plénière des au sujet de quatre questions que
sont :
1. Quelle est la place de la Santé et de l’Education dans le monde ?
2. Quelle place doit-elle occuper ? (Santé et Education) ;
3. Pourquoi cela ne fonctionne-il pas comme il devrait être ?
4. Que voulez-vous changer dans pour que la Santé et l’Education
retrouvent leur place ?
Participants en travaux de groupe |
Après près de 30
minutes de travail, les six groupes ont présenté à tour de rôle, les résultats
de leur réflexion avant un commentaire du facilitateur principal Monsieur
SOETERS.
Les travaux
opérationnels après la restitution des groupes de travail ont été suspendus
pour la cérémonie officielle d’ouverture de la session.
Cette cérémonie d’ouverture présidée par l’Administrateur du Fonds Régional pour la santé du Cameroun a connu la participation des Délégués Régionaux de la Santé de l’est, du Nord et du Littoral ainsi que des représentants des ministères de la Santé publique et de l’Education de la RCA qui ont conduit des délégation à la session de formation.
Cette cérémonie d’ouverture présidée par l’Administrateur du Fonds Régional pour la santé du Cameroun a connu la participation des Délégués Régionaux de la Santé de l’est, du Nord et du Littoral ainsi que des représentants des ministères de la Santé publique et de l’Education de la RCA qui ont conduit des délégation à la session de formation.
Ceremonie d'ouverture |
L’administrateur du
Fond dans son allocution, a souhaité aux participants un bon apprentissage à ce
cours très intensif selon ses propos, remercié Monsieur Robert SOETERS pour sa
disponibilité à former les cadres de la sous-région à l’approche PBF avant de
présenter aux uns et aux autres ses vœux pour 2015.
Les représentants
centrafricains ont ensuite remercié les responsables camerounais pour
l’occasion et l’accueil réservés à la délégation centrafricaine. Les deux délégués
régionaux de la santé du Cameroun (Nord et L'Adamaoua ), se sont également
prononcé sur l’opportunité offerte à leurs équipes respectives de prendre part
à ce cours et ont exprimé les attentes de leurs régions vis-à-vis de l’approche
du FBR.
Le dernier à
prendre la parole lors de cette cérémonie d’ouverture est le Délégué du
Littoral qui après avoir souhaité la bienvenue aux participants dans sa zone de
juridiction, a vanté le succès que l’approche FBR a amené dans sa délégation
entièrement impliquée dans le FBR et souhaité plein succès à la session.
Les travaux ont
repris avec des échanges autour des raisons du succès du FBR et la notoriété
des cours PFR d’une part mais également, l’histoire des cours du PBF dont
l’objectif fondamental est de contribuer à l’amélioration de services
accessibles et équitables et de bonne qualité d’autre part.
La question de
l’évolution des objectifs et des stratégies de financement du secteur de la
santé a été ensuite discutée à travers une comparaison de l’Accord d’ ALMA ATA
avec les soins de santé primaire (ssp), l’Initiative de Bamako qui prône le
recouvrement des coûts et le FBR (inscrit dans une économie de marché). En
définitive, il est à retenir que si ces trois démarches poursuivent le même
objectif, les stratégies pour y parvenir divergent. Le contexte actuel
d’ouverture à la concurrence est plus adapté au FBR.
A la reprise des
travaux de la session après la pause déjeuner intervenue à 13h45 minute, les
activités ont repris avec le développement par les facilitateurs des
principales caractéristiques du FBR concentrés autour des points
suivants :
-
La situation actuelle de rareté
des ressources est plus adapté à, l’approche du FBR ;
-
L’économie du marché reconnait la
nécessité de l’efficacité de la loi du marché ;
-
Une attente de la qualité par la
population ;
-
Les professionnels des secteurs
voient leurs revenus accroître ;
-
Le Gouvernement améliore avec le
FBR l’efficience de ses interventions ainsi que la qualité de ses
services ;
-
Les politiciens promettent la
fourniture de qualité qu’ils vont mettre en place
Les échanges avec
les participants se sont poursuivis autour des thématiques relatives au FBR et
le bon sens avec ces trois aspects (bonne gouvernance ; plus on travaille
plus on gagne et l’encouragement d’une gestion autonome) ; les preuves
académiques des succès du FBR rappelées à travers des études menées enRDC, au
Burundi et en Afghanistan.
Avant de procéder à
une affectation des participants dans de nouveaux groupes de travail qui
serviront de cadre de discussion en groupe jusqu’à la fin de la session, les
participants ont été briefés sur les 07 sept thèmes retenus autour desquels ils
plancheront. Ces thèmes sont ici présentés pour les différents groupes de
travail :
1. Comment renforcer le FBR Education en RCA
2. Développer les concepts et indicateurs Santé
3. Comment créer des ACV autonomes dans le fond régional de la santé
4. FBR Communautaire
5. Comment cibler les vulnérables-Vouchers
6. Comme assurer la régulation-améliorée pour l’achat des médicaments dans
la concurrence
7. HGOPY
La méthodologie
pour la réalisation des différentes étapes de ce travail en groupe a été déclinée par les facilitateurs avant la
constitution des 7 groupes de travail.
Les groupes de
travail constitués, le module relatif au FBR et l’Education a été abordé à
travers, les objectifs du secteur, l’historique du FBR et le secteur éducatif
et l’étude de faisabilité préalable au déploiement du FBR.
Les facilitateurs
ont profité pour rappeler la hiérarchie existante entre la qualité,
l’efficience et l’équité en matière de mise en œuvre du PBF. Il a été
clairement précisé par les facilitateurs que la qualité est la priorité numéro
1 en FBR. La qualité passe avant l’efficience et l’équité.
Avant de clore la
journée, participants et facilitateurs ont procédé à l’évaluation de la journée
en se base sur trois niveaux de classement : Très
satisfaisant/Satisfaisant ; Moyennement satisfaisant et pas tout à fait
satisfaisant.
Rapport elabore par
Mr Léon KOYANDONDRI et Dr Adidja AMANI
Rapport elabore par
Mr Léon KOYANDONDRI et Dr Adidja AMANI
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